Non, je ne vous parlerai pas...

... de la fièvre du samedi soir,
ou de celle qui monte à El Pao...
Ni de la fièvre dans le sang,
et encore moins de la fièvre de l'or.
Encore que la fièvre au corps pourrait vous mettre sur la voie.

Non.
Ca, c'est du cinéma.

Je ne vous tairai pas que les infos ayant averti que la grippe s'annonçait, non seulement elle est arrivée, mais elle m'a trouvée, m'a terrassée.

Je ne vous raconterai pas les premiers frissons suivis rapidement par les premières quintes de toux.

Je ne me prononcerai pas sur la veillée soir de Noël pas terrible où je somnolais lamentablement sur le canapé après l'échange de cadeaux.

Je ne m'étendrai pas sur le jour de Noël bien morose malgré la présence affectueuse de tante Madeleine et le re-échange de cadeaux.

Je ne vous expliquerai pas non plus le gigot d'agneau trop sec à mon goût... mais avais-je encore le moindre goût pour quoi que ce soit ?

Je ne vous ferai pas grâce du nombre d'aspirines, efferalgan et autres sirops calmants que j'ai avalés.

Je ne vous rapporterai pas comment je suis passée maître en planter de thermomètre...

Je ne dévoilerai à personne que j'ai fortement contribué à l'évolution critique de la température terrestre, ma propre température refusant désespérément de redescendre des 40°où elle se complaisait...

Je ne féliciterai pas mon médecin traitant de m'avoir envoyée (par l'intermédiaire de son répondeur-téléphonique) à son confrère en villégiature dans la Sarthe.

Je ne vous révèlerai pas que la grippe m'a fait faire chambre-à-part et m'a même fait perdre quelques kilos superflus.

Je ne vous cacherai pas que je vais souffrir d'un manque de bisous et autres câlins que cette vacherie de virus m'a fait rater pendant ces jours de fête.

Et dire que j'étais vaccinée contre la grippe !...